Au jardin le 28 mai

Le soleil qui fait le bonheur de certains, quand il se conjugue à l'absence quasi totale de pluie pendant plusieurs semaines consécutives fait le malheur...des maraîchers!
Nous vous prévenons chaque semaine des difficultés rencontrées par Alain et Isabelle dûes au manque chronique d'eau.
Jusqu'à maintenant, les paniers, bien que moins largement fournis que prévus ont été composés de beaux légumes et agrémentés de fraises certaines fois.
La situation se détériore et les réserves de beaux légumes deviennent critiques. Les épinards peinent à grossir. Les fèves sont attaquées par les pucerons qui se limitent habituellement aux cosses, avec des rendements inférieurs à la normale. Les carottes peinent à s'étoffer, etc.
Plus problématique encore les semis plantés les dernières semaines, en prévision de l'automne ne parviennent pas à lever, par manque d'eau.

Que font Alain et Isabelle? Ils ne ménagent pas leur peine!
Par chance, ils ont une nappe d'eau dans laquelle ils peuvent, pour l'instant, puiser sans réduction des quotas qui leur ont été attribués par la chambre d'agriculture. Le système d'irrigation en place est mobile. Il s'agit de plusieurs séries de tuyaux en surface avec des gicleurs répartis tous les 7-8 mètres et reliés à des vannes réparties autour des parcelles cultivées. Toutes les 1h30 à 2h, il faut les déplacer pour arroser telles ou telles plantes.
Une fois en place, Alain ouvre le robinet principal dans le puits et miracle, l'eau jaillit ! Il faut alors contrôler régulièrement la quantité d'eau déversée sur les légumes pour stopper l'arrosage avant d'avoir inondé les végétaux.
Bien que d'arroser en pleine journée, sous le soleil, puisse surprendre, vous imaginez bien que ce travail ne peut pas s'effectuer de nuit pour 2 raisons principales : ils ont autant besoin de se reposer que nous tous et il faudrait transformer les champs en terrains de foot avec les projecteurs pour s'éclairer...!

Si nous pouvons être déçus par la taille des paniers ou la variété des légumes qui les compose, sachez qu'Alain et Isabelle sont les premiers à être affectés par le rendement limité de leur production.
Nous avons tous fait le choix du système des Amap qui inclut le principe de solidarité lors d'aléas tel que la sécheresse, et nous allons très probablement devoir tester ce principe concrètement...
N'hésitez pas à aller échanger avec Alain ou Isabelle lors des distributions, le contact et le dialogue sont aussi un soutien indispensable et une occasion d'apprendre beaucoup de leurs expériences.
Vous pouvez également leur rendre visite le samedi matin (9h-12) au champ. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, un départ en covoiturage ou groupé depuis Bois-le-Roi est possible. Venez me voir ou Eliane.

Bonne fin de semaine
Jacob